Ces derniers temps, mon équipe a été pas mal remodelée, et la DRH a donc mis en place un incentive à Poitiers, pour qu’anciens et nouveaux apprennent à se connaître. Mais il se trouve que nos nouveaux équipiers sont de ce qu’on appelle Millenials. Et faire équipe avec eux s’avère souvent complexe. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, j’ai lu beaucoup d’articles qui cherchaient à détailler en quoi consistaient les Millenials, quel était leur façon de travailler, et de quelle façon il fallait la gérer. A écouter ces articles, leur intégration dans le monde de l’entreprise se ferait sans difficulté. Ils avaient tellement de cartes à jouer. La brochure était pourtant si prometteuse. Qui n’aurait pas envie de travailler avec des employés qui ne souhaitent en aucun cas se saigner comme la vieille génération ? Qui ne perçoivent plus le travail comme un accomplissement, et ont besoin qu’on leur apprenne les limites que la scolarité et les parents n’ont pas su leur fournir ? Tous ces traits mis ensemble font que pas mal de spécimens de la génération Y sont d’authentiques boulets pour une entreprise. Je suis un gars plutôt ouvert d’esprit et d’plutôt patient, en général. Mais travailler avec des personnes qui ne prennent pas leur travail au sérieux est un vrai calvaire. Quand je les passer plus de temps sur Twitter qu’à travailler, j’ai un peu l’impression de travailler dans une colonie de vacances. Pour résumer, ils n’ont aucune idée de ce que veut dire travailler. Ils ne souhaitent pas faire carrière dans la même entreprise. Tout ce qu’ils veulent, en fait, c’est devenir leur propre patron et devenir millionnaires sans bouger le petit doigt. Et vivement qu’ils bâtissent leur boîte de leur côté, pour permettre aux salariés normaux de ne plus les avoir dans les pattes. Pourtant, il faut bien leur reconnaître une chose indéniable : quand ils font la fête, ils ne la font pas à moitié. Ils ont repoussé leurs limites à la clôture de cet incentive à Biarritz, et force est de constater que je me suis éclaté en passant la soirée avec eux. Mais quant à travailler avec eux, il ne faut pas compter là-dessus.