Tout au long du conflit en Syrie, le gouvernement a sévèrement restreint comment et où l’aide est fournie à des fins militaires ou politiques. Ce document offre un nouveau cadre aux organisations humanitaires internationales et aux agences des Nations Unies pour fournir une assistance à ceux qui en ont besoin.
Alors que les combats en Syrie prennent fin, les organisations humanitaires internationales (OHI) opérant à partir de Damas espèrent que l’ingérence du gouvernement syrien dans leur travail diminuera. Cependant, le gouvernement tente de formaliser son influence sur les opérations humanitaires.
Tout au long du conflit syrien, le gouvernement a imposé de multiples processus administratifs aux organisations humanitaires pour limiter leur capacité à fonctionner de manière indépendante. Cela comprend la restriction de l’environnement opérationnel; saper l’indépendance organisationnelle; imposer des partenaires locaux; influencer les procédures de passation des marchés; et empêcher le suivi et l’évaluation directs.
Bien qu’un certain niveau de coordination avec le gouvernement puisse être une nécessité pragmatique pour garantir la sécurité des opérations dans les zones contrôlées par le régime, cette coopération ne devrait pas permettre au gouvernement d’utiliser l’aide à des fins militaires ou politiques. Par conséquent, les organisations humanitaires internationales ont un dilemme éthique dans la façon dont elles fournissent de l’aide dans ces domaines sans porter atteinte à leurs principes d’humanité, d’indépendance, d’impartialité et de neutralité.
La solution à ce dilemme réside dans la capacité des OHI à travailler ensemble pour élaborer des directives opérationnelles détaillées afin de réduire les approbations administratives qui leur sont imposées et d’améliorer leur indépendance opérationnelle. Ces lignes directrices devraient être utilisées pour plaider en faveur de la liberté de choisir des partenaires locaux, pour développer des mécanismes transparents de passation des marchés et pour créer des processus indépendants de suivi et d’évaluation.