Qui est le nouveau ministre de la Culture ? FRANCK RIESTER – Qui est le nouveau ministre de la Culture ? Franck Riester a un profil singulier. Cet élu de droite a un parcours atypique, qui l’a progressivement amené à se rapprocher de la macronie. ] C’est pour beaucoup la surprise du remaniement opéré par Emmanuel Macron et Edouard Philippe ce mardi 16 octobre : Franck Riester a été nommé ministre de la Culture. Cet ancien membre de l’UMP et de LR, passé chez les « constructifs » après l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée, s’est rapproché ces derniers mois des macronistes. En fondant le parti « Agir » et en devenant co-président du groupe parlementaire UDI, le député avait rompu avec son ancien parti incarné désormais par Laurent Wauquiez. Titulaire d’un Master de gestion des collectivités territoriales, Franck Riester a été élu pour la première fois en 1995, à seulement 21 ans, conseiller municipal de la ville de Coulommiers. Sous les couleurs de l’UMP, il est élu en juin 2007 député de la 5e circonscription de Seine-et-Marne, et devient un an plus tard maire de Coulommiers avec 54,81 % des suffrages. Emmanuel Macron a été ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique du deuxième gouvernement socialiste dirigé par Manuel Valls. Il est l’incarnation de la gauche libérale au sein du pouvoir exécutif. Après avoir appartenu à l’ENA Strasbourg en 2002, il intègre le corps de l’inspection des finances puis devient banquier d’affaires chez Rotschild et Cie. Il exerce sa première fonction politique en 2012 en devenant secrétaire national adjoint de la présidence de la République. Il obtient ensuite le portefeuille de Bercy en août 2014 suite à l’éviction de son prédécesseur Arnaud Montebourg. La loi développant le travail le dimanche qui porte son nom a suscité la polémique en février 2015 et a même a dû être adoptée en force à l’Assemblée nationale via l’article 49.3 de la Constitution. Il a commencé à militer pour le Mouvement des citoyens, le micro-parti de Jean-Pierre Chevènement, pour ensuite se rapprocher de Michel Rocard en 2002, la figure historique de l’aile droite du Parti socialiste. La colonne de combattants de l’UFR voulait-elle renverser Idriss Déby Itno comme se justifie le chef de la diplomatie française ? On a besoin de rétorquer à Le Drian : « Et alors » ? « Et puis quoi encore » ? « Rien que ça » ? Le ministre français des Affaires étrangères donne, ici, une explication qui infantilise, complètement, les Tchadiens et les Africains qui sont, totalement, remontés contre cette ingérence inqualifiable, injustifiable, de la France dans des affaires intestines du Tchad. Très critiqués, les Français ont expliqué, sans convaincre personne, que la colonne de combattants de l’UFR était composée, en partie, de djihadistes venant de Libye. Elle était composée de Tchadiens réfugiés en Libye qui venaient en rébellion contre le pouvoir dictatorial tchadien dont la mal-gouvernance n’est nullement ignorée à Paris, puisque c’est la France qui comble certains déficits (provoqués par la mauvaise gestion) de Déby. A titre d’exemple, c’est la France qui va financer les élections législatives annoncées dans quelques mois au Tchad, élections que le régime de Déby n’arrivait pas à organiser, faute d’argent, depuis deux ans. C’est vraiment le comble que la France en soit à justifier l’injustifiable parce qu’elle porte dans ses bras un dictateur encombrant. Cette intervention française « est tout à fait conforme au droit international », a répété le ministre français. C’est une lecture du droit international tout à fait erronée. Il y a manifestement ingérence de la France dans les affaires intérieures tchadiennes. Youssouf Hamid, porte-parole de l’UFR, après la capture, samedi, 9 février, de plusieurs dizaines de ses combattants par l’armée tchadienne. Des dizaines de combattants qui ne comptent aucun djihadiste comme Paris semblait le dire au début de l’intervention pour justifier son forfait.